flots d'images de couleurs et de mots

j'irai sur tous ces chemins

au-delà de la nuit

parsemés de joies de chagrins

parfumés de la vie

j'irai glissant rampant

de l'autre côté de tes yeux

semer ce nouveau printemps

tu renaîtras libre et heureux

j'irai par delà les frontières

dissoudre les murs de silence

dénouer les haches de guerres

qui brisèrent mon enfance

j'rai tresser les lames du soleil

pour voir ton sourire rayonner

d'étoiles j'allumerai ton sommeil

mon bel amour pour toi j'irai

neuf cruches enfouies

au fond d'un souvenir

muettes et assoupies

neuf cruches en devenir

ne rien voir ne rien dire

lécher les bottes de l'infamie

dans le mensonge se travestir

d'une propreté d'un alibi

point d'oreille pour entendre

point d'esprit pour penser

cruches creuses en cendres

remplies de lâcheté

nous croisons dans nos vies  de temps en temps

des êtres nous semblant brillants droits et grands

qui un jour se révèlent mieilleux retords et petits

vils et trompeurs comme des faux amis

quand le silence t'enveloppe

il peut être

quiètude ou desespoir

sérénité ou vide

léger ou pesant

ne plus jamais le laisser me ronger

la vie est si courte et si fragile

le silence je ne le vivrai

que doux et inspirant

fertile et magique

on garde en soi

parfois des vides

si pesants

qu'il vaut mieux ne pas s'y pencher

car ils pourraient

comme un abîme

tout entier nous avaler

c'était un jardin extraordinaire

tu le croyais fort derrière ta barrière

mais depuis longtemps mon coeur en jachère

s'était engourdi et devait se taire

j'ai laissé poussé bourgeons et oeillères

mais ma vie tombait en miettes en poussières

comme dans une tombe un vase funéraire

planté dans ta peau jeté au cimetière

amour dépassé perdu en galère

même sans printemps sortir de l'hiver

j'ai oté mes pieds de dedans la terre

remuer les doigts,soulever les paupières

le vent m'appelait...parti prendre l'air

j'ai ouvert fenêtres portes et barrières

d'un pas de géant franchi la frontière

laissant derrière moi un jardin d'hier