Attachante et déchirante
Telle fut la mère qui m’a portée
Elle ne verra pas ce jour
Anniversaire du jour où elle m’a donné la vie
Ses yeux à jamais se sont fermés
Elle qui flirtait avec la mort
La voilà à son tour happer
Terminée sa vie de tumultes
J’ai posé sur sa main un dernier baiser
Quelques mots dérisoires
Je lui ai dit
« Prends bien soin de toi »
Et quelques heures plus tard
Son cœur de battre s’est arrêté
Un cœur immense et écorché
Son cœur et sa foi en excès
Dans l’église et les textes elle cherchait
Des réponses, des espérances, une paix
Et pourtant jamais vraiment sereine
Toujours en élan en abattement
Fichue maladie
Quand on voyait ses ailes immenses se déployer
On savait que bientôt elle reviendrait
Anéantie, hagarde, épuisée
ce dimanche là ses ailes se sont brisées
Elle qui rêvait de Paradis
De rejoindre les siens disparus
Je lui souhaite d’y être arrivée
En douceur et enfin en paix